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Notre histoire

La Congrégation

La Congrégation des Sœurs de la Sainte Famille de Jésus-Joseph-Marie, dites Sœurs de Saint Charles, a été fondée à Nancy, en 1652.

Joseph CHAUVENEL, un jeune homme de Nancy, en est à l’origine. Sur son lit de mort, après avoir contracté la peste en allant au secours des habitants de Toul, il demande à son père, Emmanuel, d’utiliser sa fortune pour venir en aide aux malades pauvres.

Emmanuel CHAUVENEL fonde donc, le 8 juin 1652, une maison de charité animée par cinq femmes déjà âgées ou veuves, chargées de visiter les malades et les pauvres à domicile.

Ce premier établissement fut rapidement transféré dans une ancienne fabrique de chaudrons de cuivre située rue St Jean à Nancy. Ces locaux avaient servi, à l’initiative du Duc Charles IV, à une fondation antérieure, destinée à accueillir les enfants abandonnés, et placée sous le patronage de Saint Charles Borromée.

C’est ainsi que les Sœurs, officiellement nommées Sœurs de la Sainte Famille, se sont placées sous le vocable et le patronage de Saint Charles.

A cette époque, la Lorraine sort lentement, et très durement meurtrie, de la guerre de Trente ans. La misère est partout et, comme toujours, atteint particulièrement les plus pauvres et les plus fragiles : les malades, les enfants et les femmes abandonnées.

Ainsi, c’est le contexte qui va à la fois donner naissance à la Congrégation et fixer son « cahier des charges ».

Les Sœurs visitent les malades, leur apportent nourriture et soins; elles ouvrent leur premier « hôpital » pour accueillir des soldats malades ou blessés. Très vite, les pauvres de Nancy sont aussi accueillis dans cette institution.

Statue de Saint Charles Borromée – Fondation Saint Charles de Nancy
Place Carrière Nancy XVIIIème siècle

A partir du XVIIIème siècle, les Sœurs de St Charles sont chargées de faire fonctionner d’autres hôpitaux, et de créer des établissements d’accueil et de soins pour les plus pauvres :

  • Saint Julien à Nancy en 1702
  • Lunéville, Toul, Saint Nicolas de Port, Commercy, Saint-Mihiel, Verdun, Bar-le-Duc, Pont-à-Mousson à partir de 1704
  • Châlons, Saint-Dizier, Dole en 1721

A la fin du XIXème siècle, la Congrégation animait 122 établissements avec un millier de Sœurs.

Elle avait été à l’origine de Congrégations « St Charles » à Trêves et à Prague.

La Congrégation des Sœurs de St Charles a été très investie dans la formation des personnels paramédicaux laïcs: elles ont dirigé de nombreux IFSI (Instituts de Formation en Soins Infirmiers) et les différents IFCS (Instituts de Formation des Cadres de Santé) en Lorraine.

Ainsi, depuis plus de 360 ans, les Sœurs de St Charles font intimement partie du paysage sanitaire et médicosocial lorrain.

La Fondation

Après avoir géré « en direct » leurs établissements pendant de très nombreuses années, les sœurs de St Charles ont créé, dans les années 1990, des associations de gestion qui ont assuré la gestion des établissements.

Les religieuses sont restées très impliquées dans l’administration de ces 6 associations, mais le temps passe, elles ne recrutent pas de jeunes sœurs en France, et elles ressentent donc de plus en plus de difficultés pour siéger activement dans les conseils d’administration des associations.

Elles se mettent donc au travail pour identifier la solution qui leur permettrait :

  • De sécuriser dans la durée l’identité et l’enracinement de son œuvre: référence aux convictions qui animent la congrégation, priorité donnée à l’accueil des plus démunis, gestion désintéressée.
  • D’alléger son implication dans la gestion des établissements.
  • De ne plus se préoccuper de la gestion de l’immobilier tout en « verrouillant » son utilisation.

C’est ainsi que, parmi les différentes hypothèses étudiées, la formule Fondation RUP (Reconnue d’Utilité Publique) a été retenue par la congrégation comme satisfaisant le mieux à ses attentes. Cette RUP est prononcée par décret le 25 avril 2014.

La solution « Fondation » est retenue pour sa solidité et sa capacité de « résistance au temps ».

C’est le 1er janvier 2015 que la Fondation Saint Charles de Nancy devient gestionnaires des établissements.

Elle s’enracine dans l’œuvre de la congrégation des sœurs de St Charles. Elle en hérite et la prend à son compte, elle s’engage, conformément à ses statuts, à la faire vivre et à la développer. Cette œuvre est centrée sur une vision chrétienne de la personne humaine, son intégrité, son développement, son respect, de sa naissance à la fin de sa vie. La congrégation a développé son œuvre principalement dans le domaine sanitaire et dans l’action médicosociale.

Les sœurs de St Charles ont toujours souhaité accorder une attention non exclusive, mais particulière, aux plus démunis. Ainsi, au fil du temps, l’organisation de leurs établissements a développé de nombreuses manières de faire pour atteindre cet objectif. Aujourd’hui, tous les établissements qui constituent la Fondation sont totalement habilités à l’aide sociale.

La Fondation, pour être fidèle à son objet et à ses buts, s’enracine dans les convictions suivantes :

  • Une gestion désintéressée des établissements et services est le corolaire d’une vision chrétienne de la personne humaine :
    La Fondation s’interdira toute marchandisation du service à la personne, elle s’investira dans la protection et le développement de l’offre « non commerciale » dans le champ médico-social.
  • Le respect des règles et des normes en vigueur s’inscrit dans la recherche de l’intérêt général :
    La Fondation veillera à les appliquer et en faire le socle de son dialogue avec les autorités de tarification.
  • Le respect des métiers et des qualifications des salariés est nécessaire au respect des personnes accueillies :
    La Fondation n’intégrera pas de « glissements de tâches » dans l’organisation du travail de ses équipes.
  • La volonté d’accueillir les plus démunis ne peut pas passer par des prestations « au rabais » :
    La Fondation conservera la qualité des locaux et des prestations existantes, elle s’emploiera à les améliorer encore.
  • Une approche critique de son propre fonctionnement est constitutive d’une démarche éthique :
    La Fondation mettra en place les outils nécessaires à un discernement éthique, construit sur des référentiels reconnus, elle associera ses équipes et les utilisateurs de ses services à cette démarche.
  • La présence de bénévoles dans les établissements traduit la volonté de la Fondation d’associer les « citoyens » à l’accompagnement des personnes en perte d’autonomie, fussent-elles accueillies en établissements. Ainsi, et sans qu’il soit question de substituer leur présence à celles de salariés, les bénévoles contribuent à la qualité de la vie des résidents en établissements.